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April 13, 2020

Intervalo para a poesia - no sofá III



Ler Paul Eluard


I

Je connais tous les lieux où la colombe loge
Et le plus naturel est la tête de l’homme.

II

L’amour de la justice et de la liberté
A produit un fruit merveilleux
Un fruit qui ne se gâte point
Car il a le goût du bonheur.

III

Que la terre produise que la terre fleurisse
Que la chair et le sang vivants
Ne soient jamais sacrifiés.

IV

Que le visage humain connaisse
L’utilité de la beauté
Sous l’aile de la réflexion.

V

Pour tous du pain pour tous des roses
Nous avons tous prêté serment
Nous marchons à pas de géant
Et la route n’est pas si longue.

VI

Nous fuirons le repos nous fuirons le sommeil
Nous prendrons de vitesse l’aube et le printemps
Et nous préparerons des jours et des saisons
À la mesure de nos rêves.

VII

La blanche illumination
De croire tout le bien possible.

VIII

L’homme en proie à la paix se couronne d’espoir.

IX

L’homme en proie à la paix a toujours un sourire
Après tous les combats pour qui le lui demande.

X

Feu fertile des grains des mains et des paroles
Un feu de joie s’allume et chaque cœur a chaud.

XI

Vaincre s’appuie sur la fraternité.

XII

Grandir est sans limites.

XIII

Chacun sera vainqueur.

XIV

La sagesse pend au plafond
Et son regard tombe du front comme une lampe de cristal.

XV

Dire que si longtemps l’homme a fait peur à l’homme
Et fait peur aux oiseaux qu’il portait dans sa tête.

XVI

Après avoir lavé son visage au soleil
L’homme a besoin de vivre
Besoin de faire vivre et il s’unit d’amour
S’unit à l’avenir.

XVII

Nous avons inventé autrui
Comme autrui nous a inventé
Nous avions besoin l’un de l’autre.

XVIII

L’architecture de la paix
Repose sur le monde entier.


Paul Eluard, Le visage de la paix, 1951

Um intervalo de poesia - no sofá



People pray to each other. The way I say "you" to someone else,
respectfully, intimately, desperately. The way someone says
"you" to me, hopefully, expectantly, intensely ...
—Huub Oosterhuis

Um intervalo no sofá



Fui dar com esta frase e gostei dela

Giorgio Agamben : “Celui qui appartient vraiment à son temps, le vrai contemporain, est celui qui ne coïncide pas parfaitement avec lui, n’adhère pas à ses prétentions, et se définit, en ce sens, comme inactuel”