« Je suis dur - Je suis tendre - Et j'ai perdu mon temps - À rêver sans dormir - À dormir en marchant - Partout où j'ai passé - J'ai trouvé mon absence - Je ne suis nulle part - Excepté le néant - Mais je porte caché au plus haut des entrailles - À la place où la foudre a frappé trop souvent - Un cœur où chaque mot à laissé son entaille - Et d'où ma vie s'égoutte au moindre mouvement. »
Pierre Reverdy / La Liberté des Mers (1959)